Le sacré et le salace. Flâneries traductologiques à travers quelques passages de la Bible, d’Aristophane et de Martial - Nantes Université Accéder directement au contenu
Chapitre D'ouvrage Année : 2011

Le sacré et le salace. Flâneries traductologiques à travers quelques passages de la Bible, d’Aristophane et de Martial

Gerhardt Stenger
  • Fonction : Auteur
  • PersonId : 1026017

Résumé

There is no more thankless job than that of a translator. Denounced as a traitor in a famous saying, he is accused of being a forger, or even a blasphemer when dealing with the word of God. At best, he is criticized for producing 'beautiful infidelities'. The accused defends himself by in turn denouncing the illusion of full and substantial communication between a source text and its transposition in a given target language. Taking a resolutely rewriting position, the translator refuses to let the original author take responsibility for poetic action by contenting himself with a sort of 'ancillary' function. However, it sometimes happens that these language craftsmen knowingly or unknowingly betray the texts they are tasked with translating without being able to invoke insurmountable linguistic problems. We will see, in the case of two extreme examples - the translations of the Bible and some obscene literary texts - how religious presuppositions as well as the prudishness of translators and/or readers have weighed, over the centuries, on the translation of sacred texts and outrageously disfigured countless passages in Aristophanes' comedies and Martial's Epigrams.
Point de métier plus ingrat que celui de traducteur. Dénoncé comme traître dans un adage célèbre, il se voit taxé de faussaire, voire de blasphémateur quand il aborde la parole de Dieu ; dans le meilleur des cas, on lui reproche de produire des « belles infidèles ». L'accusé se défend en dénonçant à son tour le mirage d'une communication pleine et substantielle entre un texte source et sa transposition dans une langue cible donnée. Se plaçant résolument en position de réécriture, le traducteur refuse de laisser à l'auteur premier la responsabilité de l'action poétique en se contentant d'une sorte de fonction « ancillaire ». Il arrive cependant que ces artisans de la langue trahissent, sciemment ou insciemment, les textes qu'ils ont à charge de traduire sans pouvoir faire valoir des problèmes d'ordre linguistique insurmontables. Nous verrons, à propos de deux cas extrêmes-les traductions de la Bible et de quelques textes littéraires obscènes, comment des présupposés religieux ainsi que la pudibonderie des traducteurs et/ou des lecteurs ont pesé, au cours des siècles, sur la traduction des textes sacrés et outrageusement défiguré d'innombrables passages dans les comédies d'Aristophane et les Épigrammes de Martial.

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hal-04084687 , version 1 (28-04-2023)

Licence

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Identifiants

  • HAL Id : hal-04084687 , version 1

Citer

Gerhardt Stenger. Le sacré et le salace. Flâneries traductologiques à travers quelques passages de la Bible, d’Aristophane et de Martial. Christine Lombez. Retraductions de la Renaissance au XXIe siècle, Éditions Cécile Defaut, pp.73-105, 2011, 978-2350183008. ⟨hal-04084687⟩
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