Les prologues d’Iphigénie en Tauride, Hélène, Les Phéniciennes et Oreste : un adieu liminaire aux mythes ?
Abstract
Le rapport d’Euripide à la mythologie et à sa polyphonie se trouve mis en jeu de façon sensible dès le prologue dans un corpus de pièces datant de la fin de sa carrière : Iphigénie en Tauride, Hélène, Les Phéniciennes et Oreste. Si chacun des personnages y expose dans un monologue les éléments pour son identification et la compréhension de l’action dans la version imaginée par l’auteur, il le fait après un délai, et avec une mise à distance assez saisissante de ce que l’on pourrait appeler son héritage familial. Euripide met ainsi en œuvre par la voix du personnage une stratégie de remise en question qui vient miner à la fois le rapport des personnages à leur histoire familiale, et à un autre niveau le rapport du dramaturge à l’héritage mythologique, comme s’il chargeait ses personnages d’annoncer dès le prologue une certaine distance critique à avoir avec la tradition.
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Literature
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