"Si grand-père savait..."
Abstract
Depuis une vingtaine d’années, le recours à des nationalités européennes acquises par héritage familial a fortement augmenté en Israël. Cet article se propose d’examiner ce phénomène en montrant ce qui fonde l’attractivité d’un passeport de l’Union Européenne pour des Israéliens que leur nationalité dote pourtant déjà d’une mobilité internationale satisfaisante et qui n’ont, pour la plupart, aucun projet d’émigration. Il suggère qu’au-delà des faibles gains concrets qu’ils peuvent espérer tirer de leur nouvelle nationalité, le passeport européen fonctionne avant tout comme un marqueur social qui identifie symboliquement ses détenteurs aux descendants de l’élite ashkénaze.