J. Catherine and «. L. , humain est-il une chimère ? », Psychanalyse, pp.26-27, 2007.

H. Françoise, «. ). Chimèresdir, and O. Jacob, La mythologie pullule de créatures mixtes : depuis les centaures, les sirènes, p.44, 2007.

D. Jean-pierre, . Giorgio, G. Fabrice, L. Monstre, and . Sa-lignée, Filiations et générations monstrueuses dans la littérature latine et sa postérité, L'Harmattan, collection « Kubaba », série antiquité, 2012. 32 HERITIER, p. 49. Le Dictionnaire de Trévoux ne dit pas autre chose au XVIII e siècle lorsqu'il déclare que « les monstres n'engendrent point ; c'est pourquoi quelques-uns mettent les mulets au rang des monstres, Dictionnaire universel de français et latin, v° Monstre.) 33 MARTIGNONI, p. 50. L'auteur fait ici référence au merveilleux médiéval. Nous reprenons son expression pour caractériser les innovations scientifiques telles que la chimère

P. Ambroise, Des monstres et des prodiges, p.1573

D. Jean and «. L. , Esprit du temps », Imaginaire & Inconscient, pp.7-9, 2004.

. Sur-les-rapports-entre-monstre and L. Gilbert, Le monstre dans l'art occidental Un problème esthétique ère éd. 1973) et Jean CLAIR, Hubris. La fabrique du monstre dans l'art moderne, pp.84-515, 2004.

D. Jean-baptiste, Collection de décisions nouvelles et de notions relatives à la jurisprudence actuelle

A. La-monstruosité-n, exclut pas l'humanité tant que l'âme est humaine ; le critère de l'apparence ne semble donc plus déterminant, Sur ce point v. VAN DER LUGT. On retrouvera néanmoins cette approche chez de rares juristes

D. Seville and . Etymologies, XI, 3 : de portentis Isidore évoque les cynocéphales, la Gorgone, le Minotaure, les centaures, les sirènes mais aussi les hermaphrodites, les androgynes? XI, 3, 15 : les cynocéphales ont une tête de chien et c'est cette apparence

. Bipédie, usage des mains, maîtrise langage, culture de la terre, pratiques religieuses

B. Pierre, Recueil d'arrests du Parlement de Paris, 1 ère éd. 1690, Avignon, 1773, t. I, pp.65-68

P. Dans-son-recueil-d-'arrêts-du-parlement-de, Pierre Bardet évoque ainsi le cas, au début du XVII e siècle, d'un « posthume institué, né monstrueux, avec un museau de singe et un pied fourchu 107 ». Le commentaire de Bardet, par sa richesse et sa finesse, mérite qu'on s'y attarde. Il fait en effet à la fois la synthèse de la doctrine juridique académique sur la question du monstre ? celle-là même qui perpétue le droit romain et le droit savant médiéval ?

. Preuve-un-jugement-de-la-cour-de-hollande, donné en 1464 avec condamnation à mort d'un homme accusé du crime de bestialité avec des vaches dont l'une a donné naissance à un veau anormal, pp.148-194

. Id, 149 : Nicolas Oresme (XIV e siècle) est l'un des rares théologiens à insister sur les capacités cognitives. 101 Dictionnaire théologique portatif, p.56

B. Abbé and . Philip, Nouveau dictionnaire de théologie morale, pp.56-104

A. Abbé, Cours alphabétique et méthodique de droit canon, t. I, (Encyclopédie théologique, t. IX, Bibliothèque universelle du clergé, p.279

D. Jean, L. Loix-civiles-dans-leur-ordre-naturel, and L. Haye, Adrian Moetjens, 1703, (1ère éd. 1689), l. I., tit. 1, sect. II., c. 4 : « des enfans morts-nez et de ceux qui naissent sans la forme humaine

L. Denis, . Traité-des-successions-en-iv-livres, M. Paris, and . Guignard, 1714 (1ère éd. 1692), liv. I, chap. IV, sect. I

R. Jean-marie and M. L. Wolowski, 122 Ibid. 123 Georges-Antoine CHABOT, Commentaire sur la loi des successions e éd.), art. 725, n° 13 : devant le mutisme du code civil sur la question, le juriste extrapole sur la viabilité : comme le code déclare que seul l'enfant né viable est capable de succéder, « on ne peut pas supposer qu'il ait entendu comprendre dans cette dénomination [?] les monstres qui sont désignés par les lois romaines » ; Alexandre DURANTON, Cours de droit civil suivant le code français e éd.), liv. III, t. I, n° 75 : l'auteur élude la question de l'enfant monstrueux, qu'il rejette en note où il cite Lebrun, pour ne traiter que de l'enfant viable comme Chabot. 124 Prosper-Louis-Auguste ESCHBACH, « Note sur les prétendus monstres conservés dans quelques ouvrages de droit, Traité de la révocation des donations, par la naissance ou survenance des enfans chose plus grave ! chacun peut sans crime lui ôter violemment la vie, pp.1622-1678, 1818.

. Demolombe-s-'engouffre-dans-la-même-voie-lorsqu, il affirme que la « doctrine des monstres [est] aujourd'hui répudiée par la science physiologique. » 132 C'est uniquement à partir de cet axiome qu'Eschbach propose que tout être vivant sorti du sein d'une femme soit considéré comme appartenant pleinement à l'espèce humaine car si cette impossibilité devait être remise en cause, la créature produite ne trouverait pas grâce à ses yeux : « Car s'il était possible qu'il y eût des monstres, comme on en admettait autrefois (ex coïtu cum bestiis), non-seulement il serait licite, p.126

D. Jean-charles-florent, V. Cour-de-code-napoléon, and . Traité-de-la-paternité-et-de-la-filiation, 112 : « Si bizarre et si anormal que vous supposiez le fruit de la femme, ne se rattachera-t-il pas toujours principalement et essentiellement à ce type ?

. Ibid, R. Renvoie-ici-À, and . Traité-théorique-et-pratique-du, 1837, n° 440 : « la matière de l'homicide est l'homme vivant ou la vie de l'homme ; il ne peut donc être commis d'homicide sur un mort ni sur un monstre (monstrum) » ; n° 448 : « il n'y a pas d'homicide sur un enfant nonviable, p.133

. Et-le-juriste-de-sourire-avec-«-les-zoologues-du-dix-neuvième-siècle, A l'heure actuelle le sourire se crispe devant l'embryon chimérique conçu sans fécondation, car le juriste du XXI e siècle est à nouveau saisi de la crainte ancestrale de l'hybride, tout en assistant à l'effondrement effectif de la frontière entre les espèces : l'hybridation était auparavant pensable 134 mais impossible, elle est désormais possible mais impensable. Christian Byk explique ce rejet par le triple malheur, physique, anthropologique et éthique que l'hybridation induit 135 . Le droit fait donc pour l'heure le choix de l'interdit et on ne peut que constater, avec Jean-René Binet, que la résistance à l'hybridation n'est pas une fiction 136 . Elle ne peut toutefois être comprise que dans la mise en perspective historique qui vient d'être donnée ici

P. Michel, L. Histoire-d-'un-roi-déchu, and L. Seuil, sq. : « Fils d'ours ». C'est encore aujourd'hui la tentation démiurgique de ce dépassement qui est au coeur de la réflexion sur le statut de l'homme augmenté. A ce sujet v. le récent colloque « L'Homme augmenté, La librairie du XXI e siècle, pp.111-124, 2007.

B. Christian, ». , and L. Semaine-juridique-edition-générale, n° 50, 9 déc. 1992, I 3633 : « Malheur physique des espèces avec le risque extrême des manipulations génétiques pour l'homme et l'extermination pour l'animal. Malheur anthropologique avec l'atteinte portée à la nature humaine et à la place respective de l'homme et de l'animal dans la nature. Malheur éthique enfin, avec la transgression du sacré et la confusion des valeurs que cet acte suppose. » 136 L'hybridation suppose en effet la transmission héréditaire de caractéristiques provenant d'une espèce animale à la descendance d'un homme et l'on devrait y voir une atteinte à l'intégrité de l'espèce humaine. C'est toute la question posée par les techniques de transgénèse qui, pour l'heure

. Certes, Et d'ailleurs en France, les lois bioéthiques sont revues périodiquement Rien n'est plus variable et plus fragile qu'une règle éthique Avec un peu de patience, on finit toujours par franchir ce qui paraît interdit? 138 « la conscience de l'animalité organique de l'homme lui permettra de confier sa transcendance plus à ses capacités neuronales, corticales, langagières et relationnelles qu'à son foie, son coeur ou quelques-uns de ses viscères, bref, de ne pas identifier son humanité à ses organes ; la notion de dignité humaine implique que le respect que l'on doit à l'intégrité des organes du corps humain ne signifie pas, ipso facto, que l'humanité d'un être humain réside dans ses organes » (CCNE, avis n° 61, 11 juin 1999, sur l'éthique et la xénotransplantation) Cité dans BINET, n° 28. 139 BURGAT, p. 24 : l'auteur critique vivement la position « cartésienne » du comité d'éthique et notamment la dissociation de l'âme et du corps ainsi que le choix du concept de « raison » comme démarcation entre l'homme et l'animal : autant d'affirmations qui ne tiennent aucun compte des récentes recherches en psychanalyse avéré, rendra acceptable xénotransplantations et transgénèses, sans développer un sentiment fort de transgression. Quant à l'hybridation, elle pourrait alors devenir socialement acceptable ? et juridiquement envisageable ? en tant que technique, mais il est probable que l'être mixte ainsi fabriqué continue à poser question, Avoir une bonne tête », Gazette du Palais rapport d'égalité), l'hybride souffrira toujours de sa part d'animalité qui fait de lui? un monstre, 2013.